Mémoires du temps jadis
Page 1 sur 1
Mémoires du temps jadis
« Ils arrivent ! Ils arriiiivent ! », hurlait la rumeur en dehors des murs du manoir.
« Mais qu’est-ce qu’on va devenir, Leo ? Qu’est-ce qu-on va devenir ? Ils vont tous nous tuer !! »
« Calme toi Perf ! On va s’en sortir, j’te dis. Tu sais bien qu’on s’en sort toujours, toi et moi. »
« T’as complètement perdu la tête ou quoi ? Tu crois qu’on peut négocier avec les démons ? Tu crois vraiment que notre magie va pouvoir servir à quelque chose ? C’est pas parce que tu as appris leur langage qu’ils vont t’écouter, Leo. On est foutus, j’te dis. FOUTUS ! »
« Calme toi Perfi ! J’ai un plan, j’te dis. Une porte de sortie. Amène moi la fille.»
Je considérais le coffre à côté de la cheminée, l’ouvrit, et en sorti une silhouette ligotée, bâillonnée et complètement effrayée. Une jeune fille, en habits de lin déchirés, visiblement fille de paysan.
« Installe la sur la table. »
Je retirai avec des gestes maladroits et paniqués la nappe de la table du salon, laissant visible le pentacle gravé sur l’ébène.
Je ligotai la captive sur la table, disposai 5 bougies de sang aux extrémités du pentacle et les alluma. Une flamme verte tout droit sortie des enfers, sans lumière, encerclait la jeune femme qui avait déjà vidé toutes ses larmes.
Mon compagnon s’approcha de la table, sorti son épée bleutée et commença à prononcer des paroles interdites, dans un langage inconnu, dont la violence et la malveillance suintaient par toutes les syllabes.
Une lumière lourde et sombre commença à envahir la pièce, et l’air se déchira comme un papier de riz quand l’épée tomba sur la gorge de la jeune femme, libérant le sang pur tel une corne d’abondance nourrissant les enfers. La déchirure devint protubérance, une ombre dans l'obscurité, une ouverture vers l'inconnu. Notre seul espoir.
C’est alors qu’IL apparu. Une forme gigantesque, obscure, cornue et recouverte de flammes prenait vie du sang de la victime de cette cérémonie impie.
Leo, mon compagnon, mon maître, fut éjecté de sa transe par la surprise de cette présence inattendue, rejeton des enfers et de sa propre folie, reflet de son âme et de ses actes. Le démon se jeta dans un rugissement infernal à la gorge de mon ami, vomissant toute sa rage, comme une bête attaquant son geôlier après des siècles d’emprisonnement.
Je restais prostré au sol, le regard perdu entre le corps-à-corps furieux, le sol zébré du sang de l’innocence et la porte obscure d’où s’échappaient mille cris de douleurs, comme un gosier puant vers les entrailles de la terre.
Je voyais les lèvres de mon seul ami bouger, trop perdu pour entendre le moindre son. Je restais paralysé par la lâcheté lorsque le feu infernal jailli des yeux du démon pour se figer dans ceux de Leotheras, brûlant toute l’humanité qu’il conservait au fond de son âme.
Le démon me tournait le dos, le Croc du Léviathan au sol, à mes côtés.
J’entendais la ville hurlée à mesure que les forces démoniaques fauchaient mes compatriotes par centaines. Je sentais le souffle de la mort me chuchoter de la rejoindre à l’oreille, comme tant l’avaient déjà fait. Tout espoir était perdu.
Je me rappelais alors les paroles du Général Phidius : « L’honneur est pour les faibles. Tue avant d’être tué. La gloire n’appartient qu’aux survivants. »
Je n’ai pas hésité une seconde. Je m’emparai de l’épée de mon maître, m’approchai silencieusement de ma cible, et prit la décision qui a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui.
Je franchis la porte des ouvertes restée béante, laissant Leotheras, mon maître, mon seul ami, à son effroyable sort.
De longues années plus tard.
Leotheras l'aveugle a retrouvé ma trace. Il a retrouvé le Croc que j’avais égaré au fond des enfers, il a retrouvé la porte de l’Outreterre, il est sur ma piste. Le chuchotement de la mort, que je n’avais plus entendu depuis tant de vies, souffle de nouveau derrière ma nuque.
Heureusement, Leotheras a fait une erreur. Il pensait pouvoir contrôler les Nagas comme il a contrôlé les Démons. Son orgueil sera sa perte. Maintenant prisonnier des forces de Dame Vashj, au fin fond de sa caverne, il ne tardera pas à trouver une porte de sortie.
Je ne le laisserais pas assouvir sa vengeance. Tuer avant d’être tué.
Tuer avant d’être tué.
« Mais qu’est-ce qu’on va devenir, Leo ? Qu’est-ce qu-on va devenir ? Ils vont tous nous tuer !! »
« Calme toi Perf ! On va s’en sortir, j’te dis. Tu sais bien qu’on s’en sort toujours, toi et moi. »
« T’as complètement perdu la tête ou quoi ? Tu crois qu’on peut négocier avec les démons ? Tu crois vraiment que notre magie va pouvoir servir à quelque chose ? C’est pas parce que tu as appris leur langage qu’ils vont t’écouter, Leo. On est foutus, j’te dis. FOUTUS ! »
« Calme toi Perfi ! J’ai un plan, j’te dis. Une porte de sortie. Amène moi la fille.»
Je considérais le coffre à côté de la cheminée, l’ouvrit, et en sorti une silhouette ligotée, bâillonnée et complètement effrayée. Une jeune fille, en habits de lin déchirés, visiblement fille de paysan.
« Installe la sur la table. »
Je retirai avec des gestes maladroits et paniqués la nappe de la table du salon, laissant visible le pentacle gravé sur l’ébène.
Je ligotai la captive sur la table, disposai 5 bougies de sang aux extrémités du pentacle et les alluma. Une flamme verte tout droit sortie des enfers, sans lumière, encerclait la jeune femme qui avait déjà vidé toutes ses larmes.
Mon compagnon s’approcha de la table, sorti son épée bleutée et commença à prononcer des paroles interdites, dans un langage inconnu, dont la violence et la malveillance suintaient par toutes les syllabes.
Une lumière lourde et sombre commença à envahir la pièce, et l’air se déchira comme un papier de riz quand l’épée tomba sur la gorge de la jeune femme, libérant le sang pur tel une corne d’abondance nourrissant les enfers. La déchirure devint protubérance, une ombre dans l'obscurité, une ouverture vers l'inconnu. Notre seul espoir.
C’est alors qu’IL apparu. Une forme gigantesque, obscure, cornue et recouverte de flammes prenait vie du sang de la victime de cette cérémonie impie.
Leo, mon compagnon, mon maître, fut éjecté de sa transe par la surprise de cette présence inattendue, rejeton des enfers et de sa propre folie, reflet de son âme et de ses actes. Le démon se jeta dans un rugissement infernal à la gorge de mon ami, vomissant toute sa rage, comme une bête attaquant son geôlier après des siècles d’emprisonnement.
Je restais prostré au sol, le regard perdu entre le corps-à-corps furieux, le sol zébré du sang de l’innocence et la porte obscure d’où s’échappaient mille cris de douleurs, comme un gosier puant vers les entrailles de la terre.
Je voyais les lèvres de mon seul ami bouger, trop perdu pour entendre le moindre son. Je restais paralysé par la lâcheté lorsque le feu infernal jailli des yeux du démon pour se figer dans ceux de Leotheras, brûlant toute l’humanité qu’il conservait au fond de son âme.
Le démon me tournait le dos, le Croc du Léviathan au sol, à mes côtés.
J’entendais la ville hurlée à mesure que les forces démoniaques fauchaient mes compatriotes par centaines. Je sentais le souffle de la mort me chuchoter de la rejoindre à l’oreille, comme tant l’avaient déjà fait. Tout espoir était perdu.
Je me rappelais alors les paroles du Général Phidius : « L’honneur est pour les faibles. Tue avant d’être tué. La gloire n’appartient qu’aux survivants. »
Je n’ai pas hésité une seconde. Je m’emparai de l’épée de mon maître, m’approchai silencieusement de ma cible, et prit la décision qui a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui.
Je franchis la porte des ouvertes restée béante, laissant Leotheras, mon maître, mon seul ami, à son effroyable sort.
De longues années plus tard.
Leotheras l'aveugle a retrouvé ma trace. Il a retrouvé le Croc que j’avais égaré au fond des enfers, il a retrouvé la porte de l’Outreterre, il est sur ma piste. Le chuchotement de la mort, que je n’avais plus entendu depuis tant de vies, souffle de nouveau derrière ma nuque.
Heureusement, Leotheras a fait une erreur. Il pensait pouvoir contrôler les Nagas comme il a contrôlé les Démons. Son orgueil sera sa perte. Maintenant prisonnier des forces de Dame Vashj, au fin fond de sa caverne, il ne tardera pas à trouver une porte de sortie.
Je ne le laisserais pas assouvir sa vengeance. Tuer avant d’être tué.
Tuer avant d’être tué.
perfidius- Seigneur de guerre Briznuk
- Nombre de messages : 855
Localisation : Dans Ta Crypte
Date d'inscription : 27/06/2007
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|