Desespoirs
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Desespoirs
La Renaissance
Le sol était gravé de symboles orcs, et les entailles dans la roche débordaient de sang frais provenant du cadavre d’un chevalier humain.
Le corps reposait sur un bloc de granit, et sur sur sa poitrine, une grande épée avait été posée. La lame arborait cinq runes régulièrement espacées, qui avaient été dessinées avec le sang du mort.
L’humain et l’épée se trouvaient au centre d’un grand pentacle tracé au moyen d’une poudre noire sur laquelle le vent tourbillonant n’avait aucune prise.
A chacune des pointes de la forme géométrique, un orc agenouillé se balançait doucement d’avant en arrière, psalmodiant une mélopée lancinante dans une langue rugueuse, le corps et le visage cachés dans une robe de bure noire.
Les cinq nécromants orcs redressèrent soudain la tête, leur regard rivé sur une forme sombre dont la voix venait de résonner dans la nuit sombre.
- Yar’ag ! Gar’dûl sanga !
L’orc en robe pourpre qui se tenait dressé près du centre du pentacle, arborait fièrement une coiffe faite d’un crâne de démon cornu, et tenait au-dessus du cadavre un livre noir parcouru de runes argentées, animées d’une sombre lueur pulsante.
Le vent redoubla, et forma un tourbillon autour du pentacle, à la périphérie du cercle d’orcs, puis un éclair frappa le cadavre du chevalier et l’épée.
A nouveau, l’orc en robe hurla une injonction vers le ciel, suivie de la frappe d’un nouvel éclair.
Les runes tracées sur la lame s’embrasèrent, alors que l’armure du chevalier crépitait d’une résurgence de salves électriques.
Les nécromants hurlaient désormais, reprenant les cris du sorcier en robe qui tenait le livre impie devant le crâne du chevalier.
Les runes luisaient désormais d’une couleur rouge surnaturelle, pulsant au rythme d’un cœur.
- Shakar Yag ! Gar’dûl nok dar ! Salggag Yar’ag !
Le tonnerre ponctua la litanie. Le mort ouvrit les yeux au même moment, et ses mains agrippèrent le pommeau de l’épée.
Les six orcs alentours exhultaient, poussant des glapissements d’un plaisir morbide.
Le chevalier mort se redressa, le dos droit, et regarda fixement le sorcier qui l’avait rappelé d’entre les morts.
- Je …, commença-t-il, sa voix perdue dans les sifflements du vent qui tourbillonait.
Les rafales s’arrêtèrent soudain, et le chuchotement rauque du cadavre sembla soudain percer la nuit :
- Je sssuis vivaant !
_______________________________________________________________________________________________
Je suis un cadavre, un mort qui marche.
La sorcellerie m’a créé : un corps à terre, une âme arrachée aux Limbes, l’ensemble lié aux runes inscrites sur la lame d’une épée grâce à une sombre magie enseignée à des créatures sanguinaires par des démons.
Mon état est étrange : la plupart de ceux que je croise pensent que je suis le cadavre. Ils se trompent. Je suis dans les runes de la lame. Je suis elles, et à la fois, je peux passer sur une autre arme.
Le cadavre me porte. Je pourrais en changer, mais je crois que je m’y suis attaché. C’est lui qui me fait passer sur une autre arme, afin d’assouvir mon unique besoin : boire du sang.
Je n’ai pas de mémoire, je n’ai pas de passé. Je ne me souviens pas de ma vie d’avant, car je n’ai jamais vécu avant : encore une fois, mon porteur est mort, et bien mort. J’anime le cadavre, mais c’est une toute autre âme que la sienne qui, désormais, préside à sa destinée. J’espère qu’il durera assez longtemps : je n’aime pas changer de porteur.
Je n’ai pas de nom, je n’en ai cure. Mais ces fous de mortels aiment à nommer les choses. Qu’on m’appelle donc Désespoirs. Cela sonne suffisamment bien, pour ce que j’en dis.
Ma magie provient directement des Enfers d’où l’on m’a retiré. Mes pouvoirs sont immenses, mais ma maîtrise n’en est encore que parcellaire. Heureusement pour ce monde : qu’il profite donc du temps qu’il lui reste !
Le Fléau m’a fait revenir, afin de combattre les vivants à ses côtés. C’était l’occasion d’étancher ma soif. L’offre était donc tentante, et je me voyais mal refuser d’y goûter. Mais ce n’est pas parce que ces orcs fous ont cru que je leur devrais quelque chose, que je suis tenu d’abonder dans leur sens.
Parce que, finalement, je crois que j’ai d’autres plans …
Le sol était gravé de symboles orcs, et les entailles dans la roche débordaient de sang frais provenant du cadavre d’un chevalier humain.
Le corps reposait sur un bloc de granit, et sur sur sa poitrine, une grande épée avait été posée. La lame arborait cinq runes régulièrement espacées, qui avaient été dessinées avec le sang du mort.
L’humain et l’épée se trouvaient au centre d’un grand pentacle tracé au moyen d’une poudre noire sur laquelle le vent tourbillonant n’avait aucune prise.
A chacune des pointes de la forme géométrique, un orc agenouillé se balançait doucement d’avant en arrière, psalmodiant une mélopée lancinante dans une langue rugueuse, le corps et le visage cachés dans une robe de bure noire.
Les cinq nécromants orcs redressèrent soudain la tête, leur regard rivé sur une forme sombre dont la voix venait de résonner dans la nuit sombre.
- Yar’ag ! Gar’dûl sanga !
L’orc en robe pourpre qui se tenait dressé près du centre du pentacle, arborait fièrement une coiffe faite d’un crâne de démon cornu, et tenait au-dessus du cadavre un livre noir parcouru de runes argentées, animées d’une sombre lueur pulsante.
Le vent redoubla, et forma un tourbillon autour du pentacle, à la périphérie du cercle d’orcs, puis un éclair frappa le cadavre du chevalier et l’épée.
A nouveau, l’orc en robe hurla une injonction vers le ciel, suivie de la frappe d’un nouvel éclair.
Les runes tracées sur la lame s’embrasèrent, alors que l’armure du chevalier crépitait d’une résurgence de salves électriques.
Les nécromants hurlaient désormais, reprenant les cris du sorcier en robe qui tenait le livre impie devant le crâne du chevalier.
Les runes luisaient désormais d’une couleur rouge surnaturelle, pulsant au rythme d’un cœur.
- Shakar Yag ! Gar’dûl nok dar ! Salggag Yar’ag !
Le tonnerre ponctua la litanie. Le mort ouvrit les yeux au même moment, et ses mains agrippèrent le pommeau de l’épée.
Les six orcs alentours exhultaient, poussant des glapissements d’un plaisir morbide.
Le chevalier mort se redressa, le dos droit, et regarda fixement le sorcier qui l’avait rappelé d’entre les morts.
- Je …, commença-t-il, sa voix perdue dans les sifflements du vent qui tourbillonait.
Les rafales s’arrêtèrent soudain, et le chuchotement rauque du cadavre sembla soudain percer la nuit :
- Je sssuis vivaant !
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Je suis un cadavre, un mort qui marche.
La sorcellerie m’a créé : un corps à terre, une âme arrachée aux Limbes, l’ensemble lié aux runes inscrites sur la lame d’une épée grâce à une sombre magie enseignée à des créatures sanguinaires par des démons.
Mon état est étrange : la plupart de ceux que je croise pensent que je suis le cadavre. Ils se trompent. Je suis dans les runes de la lame. Je suis elles, et à la fois, je peux passer sur une autre arme.
Le cadavre me porte. Je pourrais en changer, mais je crois que je m’y suis attaché. C’est lui qui me fait passer sur une autre arme, afin d’assouvir mon unique besoin : boire du sang.
Je n’ai pas de mémoire, je n’ai pas de passé. Je ne me souviens pas de ma vie d’avant, car je n’ai jamais vécu avant : encore une fois, mon porteur est mort, et bien mort. J’anime le cadavre, mais c’est une toute autre âme que la sienne qui, désormais, préside à sa destinée. J’espère qu’il durera assez longtemps : je n’aime pas changer de porteur.
Je n’ai pas de nom, je n’en ai cure. Mais ces fous de mortels aiment à nommer les choses. Qu’on m’appelle donc Désespoirs. Cela sonne suffisamment bien, pour ce que j’en dis.
Ma magie provient directement des Enfers d’où l’on m’a retiré. Mes pouvoirs sont immenses, mais ma maîtrise n’en est encore que parcellaire. Heureusement pour ce monde : qu’il profite donc du temps qu’il lui reste !
Le Fléau m’a fait revenir, afin de combattre les vivants à ses côtés. C’était l’occasion d’étancher ma soif. L’offre était donc tentante, et je me voyais mal refuser d’y goûter. Mais ce n’est pas parce que ces orcs fous ont cru que je leur devrais quelque chose, que je suis tenu d’abonder dans leur sens.
Parce que, finalement, je crois que j’ai d’autres plans …
Vivamort- Seigneur de guerre Briznuk
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Localisation : C'est pas l'homme qui prend la bière ...
Date d'inscription : 23/02/2007
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