Tout s'effondre autour de moi

Je suis là depuis quelques jours à errer dans Shattrath, mais qu’est ce que je cherche… Je fais les cent pas, de mon atelier de couture à la banque. Je rencontre mes amis, les gens mais mon regard est vide, je ne fais attention à rien. Les visages familiers me deviennent étrangers. Je ne fais plus mon travail, je suis moins présente aux combats. Je m’efface…

Mais qu’est ce qu’il m’arrive ?

« S’assoie près de la petite marre, au pied d’un autel et y allume quelques bougies »

Je les regarde, en espérant qu’elles me guident, qu’on me parle…. Mais je n’entends plus les voix, les murmures dans ma tête, c’est le désert. Je crois que tout s'effondre autour de moi.

« Sent des larmes couler le long de ses joues creuses »

J’ai la sensation d’être spectatrice, de ne plus faire parti de ce monde, est ce mon heure de partir. Ce moment tant redouter. Mais pourquoi ai-je l’impression encore que ce n’est pas le cas ? Certes les personnes que je protège, ont évolué. J’en suis heureuse. Pourtant j’ai encore tant à faire, à apprendre. Puis je ne peux pas car ce guerrier…

« Regarde le ciel étoilé, en pensant aux moments passés en sa compagnie»

Un sacré numéro ce guerrier, un personne bien, qui a toujours été là dans les moments difficiles. Je suis là pour aider, panser les blessures et c’est lui qui soigne les miennes. Il a pris soin de moi. Je ne peux pas…. Non je ne veux pas partir, pas maintenant ...

Et puis, Le clan, ma famille, celle qui m’a recueillie. Ces personnes adorables et certaines si mystérieuses… toutes ces personnes que je porte dans mon cœur, dont j’ai sauvé leurs vies.

« Ressasse tous les moments passés avec les Briznuks, les combats, les victoires… et cet anniversaire !! »

Mon cœur est partagé, mes pensées sont floues… être entourée sans l’être vraiment. Une autre sensation désagréable me parcourt les os.

« Une sensation de vide l’envahit un peu plus et ne s’arrête plus de pleurer »

Il faut que ça change, je ne peux pas rester là, dans cet état d’incertitude, de panique. Je dois réagir, il le faut. Mon travail n’est pas fini, je ne dois pas baisser les bras.

« Lâche un long soupir »

« Reste là pensive, la tête baissée regardant le sol »

*Kähan cuvait à la sortie de l'auberge*

C'est comme ça que jl'ai attrappé...*perte de mémoire* et j'lui ai mis un coup dans les g'noux...hips.

*Kähan s'écroule sur la porte et l'arrache*

Oh ! pardon piti gnome. J'tavais pas vu juré!...hic
J'connais des couturiers qui pourraient te rafistoler mais je sais plus qui...

*Kähan se cogne contre les tables, renversant tout sur son passage*

COUTURIIEEEER ! COUTUUUUUUURRIIIIIIIIEEEER !

*Le patron semblait fâché, sa réputation allait en prendre un sacré coup. Kähan s'adressa alors à la première torche accrochée au mur en la menaçant*

T..tu..tu m'fais pas peur Rag..Ragna..Ragnagnarose de rien du tout...HIC * sourit bêtement* Moi et mes copains on va..on va ! On va quoi déjà.........hips...Ah ui, on va t'éteindre à coup d'seaux d'eau!

*Kähan lance le contenu de sa choppe sur la torche*

B..bon, j'vais faire un tour!..hips

*L'auberge commençait à prendre feu pendant que le tauren vacillait dans les rues de Shattrath*

C'est comme ça que jl'ai attrappé...*perte de mémoire* et j'lui ai mis un coup dans les g'noux j'vous dis !

*Le tauren bousculait les passants avant d'apercevoir une bouille floutée au loin*

Ah mais , mais c'est Ele..hips..Elemelemeliah !

ELEEMELEMIAAAAH ! EMELEEEEMIAAH! *agite sa choppe*

*La dame semblait entendre son nom et s'approcha du Tauren sans même regarder autour d'elle.*

Ah ben elle m'a vu! *Kähan se dirigea vers la prêtresse, il effectua deux pas et aperçut dans la direction opposée, une wyverne en train d'atterir*

ATTENTION ELEM.. *hips* ..ELIAH! ATTENTION !

*La wyverne se dirigeait droit sur Elemiah. C'est alors que Kähan se pressa d'intercepter la wyverne en lui barrant la route. Mais la wyverne était imposante et semblait entêtée à foncer sur le Tauren.*

*Une voix sèche se fit entendre* Chaud devant!

*Pendant que la wyverne faisait voler Kähan, un guerrier sauta de sa monture tout en effectuant un salto pour enfin atterir près d'Elemiah. Sa grande épée le suivit pour se fixer dans son dos.*

Et voilà l'travail !

*Le guerrier était fier de sa manoeuvre et se tourna vers Elemiah*

Alors comment...
*A peine commençait il à s'adresser à elle que la choppe de Kähan lui tomba sur la tête. Le guerrier surpris leva les yeux au ciel et remarqua un point noir lui foncer dessus. Un point qui ressemblait plus à une balle...un tonneau...Un tauren.* ..vas-tu?

*Le guerrier serrait le reste de ses dents pendant que Kähan s'écrasait sur le réprouvé. Assis sur le corps encore froid, la choppe à la main, Kähan leva sa choppe vide et porta le coup fatal sur Gheryon:*

A ta santé !

*Au final, on retrouvait une prêtresse en train d'essayer de pousser un tauren bourré assis sur le corps d'un réprouvé avec une wyverne encastrée dans le sol face à eux, une auberge en feu qui allait raser plusieurs bâtiments à proximité, un gnome décousu et...une choppe vide..*HIPS*

Y a pas à dire! Tout s'effondre autour de nous.

Elle avait été belle, ma manoeuvre.

Ma carcasse osseuse et arthritique avait répondu sans broncher à l'injonction de ma volonté, faisant virevolter mon corps depuis la selle de la wyverne jusqu'à cette prêtresse que je prends tant de plaisir à accompagner, à qui j'aime tant parler.

Et soudain, le truc bête. Enfin... bête... Façon de parler. Disons plutôt lourd et aviné.

Je n'ai rien vu arriver, trop occupé à me féliciter de l'efficacité première de la manoeuvre, trop heureux de retrouver Elemiah.

Une attaque vulgaire et simpliste. Une attaque brutale, imprévisible, à laquelle aucun art de la guerre ne pouvait me préparer.
Et me voici à présent, un tauren braillard d'un bon quintal et demi et manifestement saoul sur le dos, à moitié assommé, tentant vainement de me relever.

J'ai l'air malin, tiens.

Je dois me relever, la prêtresse a l'air un peu perdue ces derniers temps, je dois lui parler.

Je dois...

"RAAAAAAAH !"

Le cri, bestial et maléfique, est sorti naturellement des profondeurs pourrissantes de ma gorge.
Je le connais bien, ce cri, il m'a sauvé la vie bien des fois, faisant fuir les ennemis qui m'entourent. Jamais voulu, jamais pensé, je sais que je ne le pousse qu'instinctivement, quand l'urgence de la situation l'exige. Un instinct de survie. Toujours amusant comme concept, pour un Réprouvé.

Mais une fois encore, le résultat est là. Bien qu'embrumé par les vapeurs de l'alcool, l'esprit du Tauren a été frappé, et le voici qui détale, au moins pour quelques secondes, toujours braillant, agitant sa choppe, mutilant au passage quelques draeneï qui s'entrainaient imprudemment dans le coin.
Certains essaient de l'arrêter, mal leur en prend : ils finissent broyés, écrasés par la puissance du chaman en pleine course.

Je me relève, passablement courbaturé, et lève les yeux vers Elemiah, qui, elle, esquisse un léger sourire. Elle nous connaît, Kähan et moi.
Mais son sourire a tôt fait de céder à nouveau la place au masque du trouble qui l'habite.

Je m'approche d'elle, inquiet. Je dois savoir, je veux comprendre.

"Elemiah, que t'arrive-t-il ? Tu as l'air si... troublée... Viens, allons parler."

Et pendant ce temps, Putrecia courait, courait, courait, victime collatérale de mon cri. Je savais que ça allait chauffer pour moi quand elle aurait retrouvé ses sens...

Gente dame Elemiah , ange descendue de la lumière pour nous aider et soulager nos corps meurtrie ainsi que nos âmes en peine, il semblerait que des anges un plus taquin que les autres vous ait décoché une de ses flèches . Car les symptômes dont vous semblez souffrir ne laissent aucun doutes, Cupidon a encore frappé.

Quand a Kähan, s'il veut apprendre a boire , je suis disponible pour lui faire part d'un peut de ma science en la matière. Science ou j'ai beaucoup de pratique et d'expérience.

Si vous me cherchez je serait en train de fouiller les décombres de l'auberge , histoire de chercher d'éventuels survivants ( la cave était profonde et quelques tonneaux devrait avoir survécus).

Ma chère Consoeur Elemiah...

Depuis peu je correspond avec un sage, retiré depuis longtemps de la vie telle que nous la connaissons.. Dans sa dernière missive (intitulée "Le Lac") Il me faisait part de ses conseils, voila qui pourrait bien t'aider mon amie :

"Quels que soient les soucis que ta jeunesse endure,
Laisse la s'élargir cette sainte blessure
Que les Séraphins noirs t'ont faite au fond du coeur,
Rien ne nous rend si grand qu'une grande douleur..."

J'espere que cette simple citation qui hante mon propre esprit saura trouver écho en toi.

à tes côtés consoeur..